Exposition collective organisée par l'Association Dédale et la Mairie de Belvès en Dordogne.
Vernissage le samedi 18 juin 2016. Exposition à ciel ouvert dans la cité médiévale de Belvès de juin 2016 à juin 2017.
Artistes :
Nicolas Bazès / plasticien
Michel Brand / plasticien
Eltono / street artist
Louis Lambert 3ttman / street artist
Laurent Valera / plasticien
Chaque artiste aborde un travail qui lui est spécifique (thèmatique, techniques...).
> Lien vers toutes les oeuvres de Laurent Valera pour cette exposition : "Faites du jeans"
Le jeans est devenu un des emblèmes de la société de consommation actuelle. Il est présent sur toute la planète et dans toutes les catégories sociales.
Sa production, est elle aussi mondialisée, et critiquée sur le plan éthique et environnemental.
Selon l’Agence française de l’environnement (Ademe) , 52 % des impacts environnementaux d’un jeans sont générés lors de sa production.
En premier lieu, la culture du coton, qui occupe 2,5 % de la surface de la planète, consomme 25 % des insecticides et 11 % des pesticides utilisés dans le monde. Afin d’accélérer l’ouverture des capsules de coton, l’utilisation de défoliants (arsenic, composés organophosphatés) est fréquente. Par ailleurs, le cotonnier est très gourmand en eau. On attribue d’ailleurs à cette culture la disparition progressive de la Mer d’Aral car c’est là que se trouvent 73% du coton mondial irrigué. Or, les fleuves qui alimentaient cette mer ont été détournés vers les cultures de coton. Si on fait le compte pour 1kg de coton (c’est-à-dire pour un jeans), ce sont 5000 à 25000 litres d’eau, 75g de pesticides et 2 kg d’engrais chimiques qui sont utilisés. Et ce n’est pas fini…
Vient ensuite la phase d’ennoblissement qui correspond à l’ensemble des traitements subis par le coton pour devenir du fil puis du denim (teinture, imperméabilisation, traitement anti-rétrécissement…). Pour cela on utilise des résines synthétiques toxiques (contenant par exemple du formaldéhyde pour la résistance au froissement). Outre les dangers que cela représente pour les travailleurs, si le pantalon est produit dans un pays ne disposant d'aucune législation sur le traitement des eaux cela peut avoir des conséquences irréversibles pour l’environnement. Or, la majorité du marché textile est issue de l’importation qui ne respecte pas les normes européennes.
De plus, selon le ministère français de l’industrie, l’ennoblissement correspond à 65% de l’énergie consommée (eau et électricité) par an pour la filière textile.
De la culture du coton jusqu’à son acheminement en Europe en passant par sa confection, un jeans aura consommé l’équivalent de 25 litres de pétrole et engendré un rejet de 2 kg éqCO2 (2) dans l’atmosphère (Ademe).
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