Laurent Valera propose un point de vue inhabituel sur la ville, à travers le prisme déformant de l'eau.
Est-ce la vision d'un être archaïque venu des profondeurs de l'Océan originel, celle d'un personnage hybride de la mythologie aquatique, d'une créature légendaire échappée d'un conte local, ou plus probablement le dernier regard jeté sur un monde voué à l'engloutissement ?
Depuis 2012 cet artiste attire notre attention sur les grands bouleversements environnementaux, et plus particulièrement sur la montée des eaux des océans. Une grande majorité d'humains habite sur des espaces côtiers, voire sur des îles. Leur existence y est de plus en plus menacée annonçant à l'avenir de grands mouvements de populations et les perturbations sociales et écologiques qui en découleront.
Pour sa série Floods (inondations), il a immergé sa caméra dans les eaux de différentes villes, en Allemagne, en République Tchèque et en France. Ses images étranges et fantasmagoriques nous parlent à chaque fois de la fragilité du monde qui nous abrite encore, et nous amènent immanquablement à la question mais jusqu'à quand ?
Ce travail a débuté en résidence d'artistes à Schwandorf en Allemagne, résidence du 13 avril au 15 mai 2017. Il est réalisé sous l'eau de lacs, de rivières (Danube, Vltava, Naab...), de fontaines de villes comme Munich, Ratisbonne, Prague, Bordeaux...
Il n'y a pas de montage.
Ce travail est complété par les photographies de la série The day after.
La série compte actuellement plus de 50 photographies.