Cette œuvre a été imaginé par Laurent Valera fin 2013 et produite par le Musée des Abattoirs de Toulouse et La Fabrique (CIAM) pour l'exposition Vertigo en 2014.
Source, 2014.
Installation.
Dimensions variables.
Gobelets en plastique transparent, eau, rideau en coton blanc, une lampe (découpe), ventilateur.
Au sol le continent Africain. Une Afrique source composée de centaines de gobelets d’eau. Elle est éclairée par une lampe depuis le plafond.
Sur le rideau des centaines de ronds lumineux. Ils sont issus des reflets de la lumière sur l'eau de certains verres (les niveaux d'eau sont différents suivant les verres). L’ensemble de ces ronds créent l’Europe.
Suivent le remplissage des gobelets des reflets sont projetés sur le rideau. Le continent africain au sol génère le continent européen sur le tissu blanc.
Une Afrique mise en lumière, centre, source et ressources, génératrice de l'Europe.
Source des premiers hominidés, source de richesses sur lesquelles l'Europe s'est développée.
Source de cultures et d'énergies, encrée dans le sol et la terre, elle génère une Europe vacillante (sous l'action de l'air du ventilateur l'eau des gobelets bouge faisant bouger les reflets sur le rideau) qui développe une humanité "hors sol", déconnectée d'un lien homme-nature.
L'Europe est vue ici fantomatique, dont la pérennité est menacée (vieillissement des populations...). La vitalité et la solidité est ici représentée par l'Afrique et les africains en verres d'eau, bien assise sur la terre, eau source de vie.
Si on éteint la lumière, l'Afrique s'éteint mais sa réalité physique, ses verres d'eau restent bien là, en attente, alors que l'Europe, elle, disparaît !
Europe miroir aux alouettes pour des millions d'africains mais pour encore combien de temps ?
Le paradoxe de l'eau, fortement inégalement répartie sur le continent.