Send me, installation, 2010
dim. 180 cm de haut, 52 cm de diamètre.
1960 cartes postales (70 modèles en 28 exemplaires) et 1 présentoir à cartes postales en métal blanc (de 70 casiers).
Présentation générale du projet :
Cette sculpture-installation est une suite de l’installation « intimity » réalisée au château fort de Villandraut (33) cet été. Elle conclue l’idée d’un cycle de vie au travers de celle d’une œuvre avec sa réalisation, son exposition et sa disparition.
« intimity » à Villandraut était en résonance avec le château fort et plus particulièrement avec la salle de l’ « architecte » où elle était installée. Par sa structure d’abord, empilement de formats rectangulaires aux dimensions des pierres de tailles du château, puis par la représentation de mon visage faisant face au buste sculpté de l’architecte. La structure d’ « intimity », suivant la thématique de l’exposition « entre matières », permettait au spectateur d’évoluer au sein même de l’œuvre, d’être entièrement entouré de cette tête géante déployée. Avec « send me » c’est l’inverse, il tourne autour, il peut éventuellement la manipuler, la déplacer et la faire tournée sur elle-même (présentoir à cartes postales sur roulettes). Surtout il devient acteur du devenir de l’œuvre avec la possibilité de repartir avec un morceau, un fragment, par le biais des cartes postales. Ce fragment seul est complètement abstrait mais il n’en est pas moins une pièce d’un grand puzzle qui rassemblé avec les 69 autres restituent un être et une vie. Par le fait d’emporter et éventuellement de poster les cartes postales, les spectateurs peuvent êtres associés à l’action du temps, un vieillissement qui abouti à la disparition de l’œuvre. Seul reste le présentoir en métal blanc tel un squelette. Paradoxalement chaque carte emportée assure individuellement la continuité de l’œuvre, telle une mémoire qui laisse trace de son passage dans la vie.
Ce projet n’a de sens que dans la diffusion et l’exposition à un grand public. Les 70 modèles de cartes postales seront reproduites en plusieurs exemplaires afin de charger une première fois le présentoir (28 cartes par casier) puis éventuellement de le recharger afin qu’un plus grand nombre découvre l’œuvre à son stade initial.
La possibilité d’exposer plusieurs sculptures en même temps est également envisageable (avec des modèles identiques ou différents).