J'étais sauvage, sculpture, 2024

Chaînes fermées de robinets en laiton doré.

Dimensions variables.


J'étais sauvage : une réflexion sculpturale sur l'eau domestiquée.

 

Les sculptures J’étais sauvage, composées de chaînes fermées de robinets en laiton doré, incarnent une exploration poétique et critique de notre relation à l’eau. Depuis des millénaires, l’eau est une alliée essentielle, une force brute, indomptée, qui a façonné nos civilisations. Mais en moins d’un siècle, ce rapport ancestral a basculé : l’eau, comme les animaux et les végétaux d’élevage, a été domestiquée, standardisée, privée de son caractère sauvage et de sa vitalité originelle.

 

Les chaînes qui relient ces robinets témoignent de cette domestication : elles évoquent à la fois la maîtrise technique et la perte d’une connexion profonde avec cette ressource primordiale. Le choix du laiton doré, matériau noble et durable, renforce cette ambiguïté entre célébration de l’eau et dénonciation de son exploitation excessive.

 

En résonance avec Lâcher la bride, ces sculptures invitent à une prise de conscience : que signifie contrôler l’eau à outrance ? Ces œuvres nous rappellent qu’en la privant de sa vigueur, c’est aussi notre propre lien au vivant que nous affaiblissons. "J’étais sauvage" nous invite à imaginer une réconciliation possible, un retour à un équilibre plus respectueux entre l’homme et cette force vitale qu’est l’eau.