Sculpture dynamique et interactive en inox brossé et inox poli-miroir.
Production réalisée par la société Moscatelli, mécène de l'œuvre.
Édition limitée à 8 exemplaires, ainsi que deux éditions d'artistes.
Dimensions : 300 cm de hauteur x 311 cm de largeur x 10 cm de profondeur.
Imaginée en 2009 avec la création d’un premier prototype, puis d’une version indoor en 2022 pour l’exposition "Nous, les fleuves !" au Musée des Confluences, cette sculpture se réalise aujourd’hui dans sa version définitive, telle qu’elle avait été envisagée il y a 15 ans. Conçue en inox poli-miroir, elle est destinée à être installée de manière permanente en extérieur.
Le premier exemplaire entre dans la collection d'art contemporain du Département des Bouches-du-Rhône. La sculpture sera prochainement installée sur le domaine départemental de l'Étang des Aulnes, à Saint-Martin-de-Crau.
Cette œuvre sera présentée pour l'exposition Les Arts Éphémères 2024 à Marseille au Parc de la Maison Blanche puis à Istres sur les rives de l'étang de l'Olivier, invitation du Centre d'Art Contemporain POLARIS d'Istres et des Arts Éphémères Marseille.
Les dates :
- du 23 mai au 9 juin 2024 - Marseille, Parc de la Maison Blanche. Commissaires d'exposition Isabelle Bourgeois et Martine Robin. Vernissage jeudi 23 mai à 18h30.
- du 13 juin à mi-août 2024 - Istres, rives de l'étang de l'Olivier. Commissaire d'exposition Catherine Soria. Vernissage jeudi 13 juin à 18h00.
Nous sommes face à un mur miroir mouvant. Sa surface fragmentée de carrés métalliques qui basculent et réverbèrent au souffle du vent, nous entraîne dans un reflet vibrant comme la surface de
l’eau, dans la respiration d’une vague. Miroir vivant, à l’image de la réalité, il ne nous renvoie pas une image figée, il ne nous laisse pas nous égarer dans la contemplation de notre propre
image. Plutôt une porte qu’un miroir, il ouvre notre perception et nous invite à franchir le pas. Dans sa fragmentation, étincèlement kaléidoscopique imparfait, brille la lumière éclatée du
monde, dans sa respiration, l’énergie de son mouvement perpétuel.
L’art imite la nature, dit-on. L’œuvre qui se dresse en face de nous en est le reflet pulsant. Organisme elle-même, elle l’imite jusqu’à dans son intime fonctionnement. Développée de façon
symétrique par la multiplication de ses éléments, autant de cellules se dupliquant, façonnant son corps, l’œuvre emprunte et reflète la structure de la vie, ouverte à l’instabilité et au hasard.
Sa surface changeante suit les transformations des éléments qui l’entoure, son équilibre à la merci du vent et de la lumière nous appelle à la contemplation de la fragilité, à embrasser
l’éphémère. À travers son image déstructurée, elle nous met face à la nature et à nous-mêmes, à notre propre fragilité et nous invite à faire le saut, elle nous pousse à sortir de notre corps,
plongé dans le tout, à nous ouvrir et laisser entrainer par cette respiration, par ce mouvement d’aller-retour et retrouver notre connexion avec le vivant, dans la plénitude qui nous
enveloppe.
Rééducation au sensible, ascension au plus profond de notre essence. L’art peut-il sauver le monde ? Ceci reste à prouver. Laurent Valera nous suggère toutefois que l’art a le pouvoir de nous
redonner un souffle, de nous montrer une voie et de nous apprendre, en revenant aux fondamentaux, que “nous sommes plus qu’un corps” pour reprendre ses mots. Art pour temps obscures, il nous
propose de regarder autrement et retrouver notre place dans le monde, en connexion avec le monde, en respirant au rythme du monde, à faire face et à nous engager dans cet échange qui est la vie,
à donner et prendre, entre dedans et dehors, entre inspiration et expiration.
Texte de Marianna Gelussi, historienne de l'art, commissaire d'exposition indépendante.
Mécénat d'entreprise pour la production de cette œuvre :
L'entreprise Moscatelli développe ses activités dans la réalisation d'équipements industriels chaudronnés et de pièces mécano soudées, la fabrication et la pose de gaines de
ventilation mais aussi dans la maintenance des installations industrielles.
Depuis plus de 50 ans, l'entreprise de chaudronnerie basée à Entraigues-sur-la-Sorgue à proximité d’Avignon étend son rayonnement grâce à ses pôles d'expertise et son haut niveau d'exigence dans
la qualité de ses prestations.
Moscatelli se positionne sur l'ensemble du marché français mais aussi à l'étranger avec des chantiers de référence comme la mise en sécurité de la centrale nucléaire de Tchernobyl.